Le bZ3X, SUV électrique à moins de 15 000 € en Chine, débarque à l’international à plus de 48 000 €. Un écart tarifaire abyssal qui soulève des questions sur la stratégie de Toyota.
Avec ses airs de SUV familial, une autonomie proche des 600 km et un prix d’appel imbattable en Chine, le Toyota bZ3X avait tout pour faire un carton mondial. Mais en le proposant à plus de 48 000 € en Afrique, la marque japonaise relance le débat sur le véritable coût de la mobilité électrique hors des grandes puissances asiatiques. Voici les raisons de cette explosion des prix, et ce qu’il faut retenir de ce modèle déjà très commenté.
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Une tarification qui défie la logique
En Chine, le bZ3X s’affiche à partir de 109 800 yuans, soit environ 15 000 €. Pourtant, en Éthiopie, son prix bondit à près de 48 000 €, soit plus de trois fois le tarif initial. Une situation qui s’explique en partie par les taxes d’importation élevées : droits de douane à 35 %, TVA à 15 %, surtaxe à 10 %, taxe d’accise jusqu’à 30 % et une retenue à la source de 3 %.
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Tableau récapitulatif des taxes appliquées en Éthiopie :
Type de taxe | Taux appliqué |
Droit de douane | 35 % |
TVA | 15 % |
Taxe d’accise | Jusqu’à 30 % |
Surtaxe | 10 % |
Retenue à la source | 3 % |
Une autonomie qui fait rêver
Malgré ce surcoût, l’intérêt reste vif. Et pour cause : le bZ3X est proposé avec deux batteries, l’une de 50,03 kWh, l’autre de 67,92 kWh. La première annonce une autonomie de 430 km, la seconde grimpe à 610 km selon le cycle CLTC. Des chiffres qui placent le modèle parmi les SUV électriques les plus endurants du segment.
Une finition inédite chez Toyota
Ce véhicule marque une rupture stylistique dans la gamme Toyota. Le design est dynamique, les lignes tendues. Mais c’est surtout à l’intérieur que la surprise est de taille : un habitacle moderne avec un grand écran central, un volant réduit et un espace arrière gigantesque de 3 mètres lorsque les sièges sont rabattus. Une approche qui vise clairement les jeunes familles et les automobilistes urbains connectés.
Une popularité fulgurante en Chine
Lancement réussi pour Toyota : plus de 10 000 commandes en une heure lors de l’ouverture des précommandes. Le serveur de GAC Toyota, filiale locale, n’a même pas supporté la charge. En avril, le bZ3X est devenu le SUV électrique étranger le plus vendu en Chine, devant le Volkswagen ID.3, la Nissan N7 et même le BMW i3.
Une offre adaptée aux marchés locaux
En Chine, les clients peuvent choisir entre deux versions : “smart” et “non-smart”. La première embarque des systèmes d’aide à la conduite issus de la technologie Momenta 5.0, pour un tarif autour de 20 500 €. La version de base reste très compétitive, même sans conduite semi-autonome.
Des dimensions calibrées pour l’urbain
Avec ses 4,645 m de long, 1,885 m de large et 1,625 m de haut, le bZ3X se positionne dans la même catégorie que le BYD Atto 3, mais avec un gabarit légèrement plus dynamique. L’habitacle évolutif permet d’optimiser le volume de coffre jusqu’à 1 386 litres avec les sièges arrière rabattus.
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Une difficulté d’exportation encore à gérer
Toyota rêve de conquérir l’Europe avec ce modèle, mais les coûts logistiques, les normes et les taxes rendent l’exercice très complexe. À 48 000 €, le bZ3X se positionne face à des modèles premium mieux implantés, comme le Hyundai Ioniq 5 ou le Tesla Model Y, ce qui pourrait freiner son adoption.
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