Le constructeur chinois BYD vient de présenter une plateforme électrique 1000 volts capable de réduire les temps de charge à des niveaux inédits. Cette innovation pourrait transformer en profondeur l’expérience de la voiture électrique, à condition que l’infrastructure suive.
Recharger une voiture électrique en seulement cinq minutes, c’était jusqu’ici un rêve de conducteur pressé. Grâce à sa nouvelle plateforme 1000 volts, BYD entend bien changer la donne. Entre promesses techniques impressionnantes et contraintes réelles d’usage, ce bond technologique mérite d’être exploré sous toutes ses coutures.
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Une architecture électrique hors normes
Avec ses 1 000 volts de tension, la plateforme de BYD repousse les limites actuelles de l’électromobilité. En comparaison, la plupart des véhicules électriques modernes se contentent encore de 400 volts, parfois 800 volts sur des modèles premium. Plus la tension est élevée, plus le courant peut être envoyé rapidement à la batterie.
5 minutes pour recharger votre voiture ? BYD débarque en Europe avec une technologie qui change tout
Une recharge aussi rapide qu’un plein d’essence
Selon BYD, cette technologie permettrait de regagner 400 km d’autonomie en 5 minutes. En comparaison, les meilleurs modèles actuels, comme la Porsche Taycan ou la Hyundai Ioniq 6, nécessitent environ 20 minutes pour un résultat similaire. Ce chiffre repose sur une C-Rate de 5C, soit une capacité à recharger la batterie entière en 12 minutes.
Une batterie nouvelle génération
Pour atteindre un tel niveau de performance, BYD déploie une batterie surpuissante capable de supporter des charges allant jusqu’à 1 360 kW. Ce niveau de puissance requiert une conception thermiquement optimisée pour éviter la surchauffe. L’avantage est double : un temps de recharge réduit et une durée de vie allongée pour la batterie.
Des modèles haut de gamme en priorité
Les deux premiers véhicules à profiter de cette plateforme seront la berline Han L et le SUV Tang L, prévus pour mars 2025 en Chine. Il s’agit de modèles premium, où le surcoût de la technologie peut être absorbé par un prix élevé, autour de 60 000 €. L’objectif est d’installer la crédibilité technologique avant une généralisation.
L’infrastructure, le vrai défi
Mais il y a un bémol de taille : pour atteindre ces performances, il faut une borne spéciale BYD capable de supporter ces tensions. Actuellement, même les réseaux rapides comme Ionity plafonnent à 350 kW, bien loin des besoins de ce système. BYD coopère d’ailleurs avec Shell pour déployer un réseau de bornes adaptées en Chine.
Un système réservé aux grandes distances
Cette technologie se prête surtout aux usages longs trajets, où la durée de recharge devient critique. Pour les citadines ou les trajets domicile-travail, le gain serait marginal. Le système est donc conçu pour les gros véhicules ou les trajets autoroutiers, qui bénéficient le plus de ce temps réduit.
La course à l’innovation s’accélère
Avec cette annonce, BYD cherche aussi à prendre l’avantage sur ses rivaux chinois comme NIO, XPeng ou Li Auto, mais aussi sur les grands noms comme Tesla. L’entreprise mise sur une rupture technologique pour créer un effet de levier sur son image de marque, avec une innovation qui peut bouleverser les standards du marché.
Source : BYD
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