Mazda a été clair : intégrer une motorisation 100 % électrique dans la MX-5 casserait son équilibre. Le chef du design Masashi Nakayama explique que l’objectif est de maintenir un poids à vide d’environ 1 000 kg, seuil symbolique mais crucial pour l’agilité du véhicule.
Or, avec la technologie actuelle des batteries, cet objectif devient impossible à atteindre sans sacrifier autonomie, performances ou agrément de conduite. La répartition des masses, la légèreté du châssis et la réactivité mécanique sont au cœur de l’ADN de la MX-5. Un moteur électrique, même bien intégré, altérerait cette alchimie qui fait le succès du modèle depuis 1989.
L’hybridation, une voie plus réaliste ?
Si la MX-5 reste fidèle au thermique pour 2027, Mazda n’exclut pas une hybridation légère pour l’avenir. Cela pourrait passer par un moteur essence atmosphérique de plus grande cylindrée, couplé à un système d’assistance électrique discret, dans l’esprit d’un mild-hybrid.
Une telle solution permettrait de réduire les émissions pour répondre aux futures normes européennes, tout en conservant une boîte manuelle, une propulsion arrière et une sonorité moteur authentique. Mazda cherche avant tout à protéger le plaisir de conduite pur, considéré comme non négociable sur ce modèle iconique.
Une résistance assumée à la tendance 100 % électrique
La décision de Mazda va à contre-courant d’une industrie qui électrifie tout, même les sportives légères. Pourtant, cette position semble cohérente avec la philosophie maison, toujours centrée sur l’émotion de conduite plutôt que la fiche technique.
Alors que les Tesla Roadster, MG Cyberster et Alpine A290E s’apprêtent à incarner le roadster électrique de demain, Mazda fait le choix de la continuité mécanique, du toucher de route et du lien direct entre le pilote et la machine.
La MX-5, dernier bastion d’un plaisir de conduite authentique
Dans un monde automobile qui devient de plus en plus digitalisé, la MX-5 représente un contre-pied rafraîchissant. Légère, simple, accessible, elle incarne une forme de liberté automobile que les puristes défendent bec et ongles.
Tant que la réglementation le permettra, Mazda continuera donc de produire une voiture qui parle aux sens, plutôt qu’à l’algorithme. Et si un jour l’électrique devait s’imposer, le constructeur assure qu’il prendra le temps de trouver la bonne technologie, sans trahir l’âme du modèle.
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