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La stratégie audacieuse de Slate : un pick-up électrique à prix cassé qui se personnalise à l’infini

Une approche commerciale inédite pour démocratiser le véhicule électrique professionnel Un tarif de base agressif qui masque une stratégie commerciale basée sur les options La personnalisation comme modèle économique dans l'industrie automobile électrique

En quelques semaines, Slate — la start-up automobile financée par Jeff Bezos — est passée de l’ombre à la lumière. Sa promesse : un pick-up électrique abordable à partir de 20 000 dollars. Une stratégie qui vise à rendre l’électrique accessible au plus grand nombre… à condition de se contenter d’un véhicule très basique.

Le Slate mesure 4,43 mètres de long pour 1 600 kg, soit bien plus compact que les pick-up traditionnels du marché américain. Il embarque une cabine simple pour deux passagers et une benne d’1,5 mètre de long capable de transporter jusqu’à 635 kg.

Côté motorisation, une seule version est prévue : 204 ch (150 kW), propulsion, 0 à 100 km/h en 8 s et vitesse maximale de 144 km/h.

Prototype du Slate en version SUV, avec toit plat et carrosserie entièrement carénée.
Grâce à son configurateur, le Slate peut adopter une silhouette type SUV, avec toit rigide fermé et silhouette cubique.

Une stratégie étonnante sur les batteries

Slate propose deux batteries, toutes deux au format NMC (nickel-manganèse-cobalt), plus coûteux que le LFP, mais mieux intégré à l’écosystème nord-américain. Une batterie LFP, souvent importée de Chine, aurait disqualifié le véhicule pour les aides fédérales américaines de 7 500 $.

“Nous avons choisi ce que l’industrie américaine maîtrise déjà et produit à grande échelle”, explique Chris Barman, PDG de Slate.

Les deux packs proposés :

  • 52,7 kWh : autonomie de 241 km
  • 84,3 kWh (option) : autonomie de 386 km

Les deux acceptent la recharge rapide à 120 kW, de 20 à 80 % en 30 minutes.

Capture du configurateur Slate avec couleurs, jantes et vinyles sélectionnables.
Le configurateur Slate permet plus de 100 personnalisations extérieures : coloris, jantes, autocollants, arches, accessoires.

Le configurateur : un véhicule à composer de A à Z

Le configurateur de Slate montre jusqu’où peut aller la réduction de coût :

  • La version de base, nommée “Blank State”, est ultra dépouillée
  • Le client peut choisir une carrosserie pick-up classique, un format SUV ou une version plus dynamique avec toit incliné
  • Il est même possible de supprimer les portes ou le toit !
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Parmi les options disponibles :

  • Pare-chocs renforcés
  • Barres de toit, arceaux de benne
  • Marchepieds, passages de roue, support de roue de secours

En matière de personnalisation :

  • Peintures brillantes ou mates, stickers partiels ou intégraux
  • Jantes de 17 à 20 pouces, biton ou multicolores
  • Intérieur ultra-basique : aucun écran, ni haut-parleur
  • Un support pour smartphone remplace l’infodivertissement
  • En option : système audio, haut-parleurs externes ou véritable système multimédia

Le Slate affiche clairement ses ambitions : un pick-up personnalisable à volonté, accessible, conçu en Amérique pour rester éligible aux subventions américaines. Mais chaque ajout fait grimper rapidement la facture. De quoi séduire les bricoleurs ou les adeptes du minimalisme… à condition d’accepter de tout choisir soi-même.

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