Trop lourd, trop cher et peu autonome, ce modèle censé révolutionner le luxe électrique pourrait compromettre les projets futurs de Mercedes.
Avec une autonomie de 473 km, un poids de plus de 3,1 tonnes et un prix de près de 150 000 €, le G580 EQ ne convainc personne, même pas sur les marchés porteurs comme la Chine ou les États-Unis. Ce flop commercial pourrait remettre en cause l’avenir de la gamme tout-terrain électrique de la marque.
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Une désillusion mondiale pour un 4×4 de prestige
Le G580 EQ, version électrique du mythique Classe G, avait tout pour séduire sur le papier. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : moins de 1 500 ventes au niveau mondial entre son lancement fin 2024 et avril 2025. À titre de comparaison, Mercedes a écoulé plus de 9 700 versions thermiques sur la même période. Le public ne suit pas, et les concessions ne cachent plus leur déception.
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Des marchés clés totalement absents
Les données de ventes sont d’autant plus frappantes que Mercedes n’a vendu que 58 exemplaires en Chine et aucun aux États-Unis, deux marchés cruciaux pour les SUV de luxe. Même la Corée du Sud ne dépasse pas la barre des 61 unités. Des performances catastrophiques qui laissent les analystes perplexes sur la stratégie de la marque.
Un gabarit imposant, des promesses limitées
À vouloir préserver le style iconique du Classe G, Mercedes a conservé un châssis en échelle ultra-lourd. Résultat : la structure pèse déjà 350 kg, auxquels s’ajoutent 58 kg de protection de soubassement, avant même d’ajouter les 116 kWh de batterie. Avec un poids total de 3,1 tonnes, l’autonomie plafonne à 473 km et la charge utile tombe à seulement 415 kg.
Une fiche technique qui fait grincer des dents
| Modèle | Autonomie (km) | Poids (kg) | Prix (€) | Ventes (monde) |
| Mercedes G580 EQ | 473 | 3 100 | 150 000 | 1 450 |
| Mercedes G thermique | 850 | 2 500 | 130 000 | 9 700 |
| Rivian R1S | 505 | 2 700 | 90 000 | 8 000* |
*estimation sur la même période
Une plateforme qui bride les performances
Contrairement à ses autres SUV comme l’EQS, le G580 repose sur une architecture thermique convertie, et non sur une plateforme dédiée à l’électrique. Cette contrainte technique empêche d’optimiser l’espace à bord et nuit à l’efficacité énergétique. Un point souvent souligné dans les retours clients.
Un avenir incertain pour la « baby G »
Prévue pour 2027, la petite Classe G ne devait exister qu’en électrique. Mais face à l’échec du G580 EQ, Mercedes pourrait revoir sa copie. Un moteur essence serait à l’étude, selon un ingénieur de la marque, pour limiter les pertes. Une décision qui pourrait changer la donne pour ce modèle stratégique.
Modularité ou confusion de gamme ?
Mercedes souhaite désormais s’éloigner des plateformes rigides pour favoriser des modules technologiques adaptables. C’est ce qui est envisagé pour la baby G, mêlant l’architecture MMA (hybride/électrique) à des composants MB.EA plus imposants. Une solution qui cherche à corriger les limites actuelles, mais qui soulève aussi des questions sur la cohérence globale de la gamme.
Source : handelsblatt.com
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